ARCHIVES ET BIENS
DES COMMANDERIES TEMPLIÈRES
EN BELGIQUE
DES COMMANDERIES TEMPLIÈRES
EN BELGIQUE
Transférés à l'Ordre Souverain Militaire Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem,
de Rhodes et de Malte (dit "Ordre de Malte")
L’Ordre du Temple, ordre religieux et militaire dont la
mission primitive consistait à protéger les pèlerins chrétiens sur la route de
Jérusalem, est créé en 1120 par Hugues de Payns et Geoffroi de Saint-Omer, et
consacré le 13 janvier 1129 au Concile de Troyes.
Après la perte de la Terre Sainte, en 1291, les Templiers se
replient principalement en France et en Belgique (mais également dans le reste
de l’Europe), où ils érigent de nombreuses commanderies.
En 1307, les Templiers français sont arrêtés, jugés,
torturés ou brûlés sur ordre du roi Philippe
le Bel, aux motifs plus que douteux d’hérésie et de pratiques obscènes. Dans un
premier temps, le pape Clément V tente de protéger les Templiers – ce qui
démontre qu’il rejette les actes d’accusation – mais, sous la contrainte et
menace de Philippe le Bel, prononce en 1312 la dissolution de l’Ordre du
Temple.
Grâce au soutien relatif du pape, les Templiers établis hors
de France ne seront guère inquiétés. Dans les territoires qui constituent l’actuelle
Belgique, leurs biens seront cependant saisis et transférés à un ordre
similaire, l'Ordre souverain militaire hospitalier de Saint Jean de Jérusalem,
de Rhodes et de Malte (dans d’autres pays européens, ces biens seront parfois
aussi transférés à l’Ordre Teutonique ou à l’Ordre du Christ).
Cet ordre auquel sont transférés les biens templiers en Belgique,
existe toujours sous le nom abrégé d’Ordre de Malte.
En Belgique, en 1871, Léopold Devillers, conservateur des
Archives de l’Etat à Mons, établit un inventaire des archives et biens des
commanderies belges de l’Ordre de Malte. On retrouve donc évidemment dans ce document un relevé parallèle
des archives et biens de l’Ordre du Temple en Belgique…
On trouvera ci-dessous le texte complet de l’inventaire
dressé par Léopold Devillers. Et l’on tiendra compte du fait que la mention de
« Pays-Bas » paraissant quelquefois dans ce document, s’applique bien
au territoire belge, qui portait autrefois ce nom.
Charles Saint-André